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Vincent Magnin, guide de haute-montagne et co-concepteur de sacs à dos Cilao

Racontez-nous, depuis combien de temps connaissez-vous CiLAO ? Qu’est-ce qui vous plaît dans la marque ?

Je travaille avec CILAO depuis près de 20 ans. J’ai d’abord utilisé leur baudrier ultra léger, le premier sur le marché. Puis, j’ai découvert les sacs. Il faut dire que Marc (NDLR : Marc Menetrier, fondateur de CiLAO) connaît son métier. Leurs spécificités : la légèreté, la robustesse et l’ergonomie qui donne un excellent confort de portage.

Parce que c’est clair que, quand on choisit un sac à dos en magasin, c’est rare que ça aille mal ! Là, même sur une demi-journée avec le pique-nique de la famille, on sent vraiment la différence notamment grâce aux bretelles double brins. C’est vraiment une innovation très agréable et je dirais encore plus appréciable pour les petits gabarits comme les femmes ou les personnes “un peu maigre”… Après, je suis grand et je ne voudrais pas le lâcher pour autant.

Avec la ceinture Moov, le sac reste bien en place sur le dos et c’est vraiment confortable dans le mouvement. En particulier en escalade ou en alpinisme. C’est incroyable ce qu’ils ont réussi à faire !

Autre chose importante à mes yeux : la résistance des matériaux. Le premier sac que j’ai acheté a plus de 13 ans. Et si les couleurs n’étaient pas un peu passées, je pourrais complètement continuer à l’utiliser. J’ai la même confiance dans mes premiers sacs que dans les nouveaux. C’est vraiment agréable de ne pas avoir un “sac à dos jetable” à assortir avec ses vêtements. Ce n’est pas le genre de la maison !

Concernant la sélection des matériaux, on sent un vrai savoir-faire. Tous les détails sont passés au crible. Choisir le matériau adapté à chaque zone, toujours en gardant en tête l’équilibre entre poids et résistance. C’est vrai que d’autres marques font aussi les choses bien, mais ça fait 13 ans que je suis fidèle, et je n’ai aucune envie de changer. Le savoir-faire, le confort, la légèreté, la fabrication française, l’accessoirisation avec juste ce qu’il faut... Tout me convient dans la marque CiLAO.

Un autre point qui me paraît particulièrement importante, c’est le côté “Made in France”. C’était déjà quelque chose d’important pour moi, le fait de participer à l’économie locale : faire travailler des personnes près de chez moi, valoriser les savoirs-faire… Aujourd’hui, après le COVID, ça me paraît encore plus important !

Comment en êtes-vous venu à coproduire un sac à dos ?

En fait nous avons collaboré sur deux sacs à dos : le sac Airbag VACOA 2D et le sac d’expédition ultra-léger TAKAMAKA 2D.

Naissance du VACOA 2D, le sac Airbag pour les avalanches

Il y a quelques années, j’étais associé à une autre marque qui proposait un sac d’avalanche mais je n'étais pas fan. Il n’avait pas un très bon portage. Je suis allé voir Marc. Il n’a pas été facile à convaincre, mais il a finalement accepté. Nous avons passé un certain temps à trouver un système airbag qui nous conviennent. Et Marc a choisi de travailler avec REACTOR à Annecy, un autre français ! Cocorico. Marc travaillait déjà avec eux sur les ballons d’airbag. C’est vraiment un système éprouvé très fiable.

J’avais également quelques “exigences” tirées de mon expérience. Par exemple, il me semblait important que la poignée en haut du sac soit une véritable poignée d’extraction. J’ai souvent randonné avec le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne), et ils me racontaient qu’il était parfois difficile de récupérer des gens tombés dans des crevasses. Quand on essaie d’attraper quelqu’un, on attrape ce qu’on peut ! Et c’est la douche froide quand on se retrouve avec la poignée dans la main. Nous avons donc conçu la poignée 100 % solide pour l’extraction.

Autre “détail” (qui n’en est pas un) qui fait la différence, les sangles sous-cutales incorporées au sac. En fait, il s’agit presque d’un mini baudrier. C’est 0 gramme supplémentaire, mais c’est ultra pratique. Cela évite l’éjection du sac si on se fait embarquer dans une avalanche et c’est aussi important en cas d’extraction ou de treuillage. C’est sécurisant de savoir que, s’il y a juste un petit passage en descente sur un glacier, il suffit d’attacher les sangles. Évidemment, si je pars pour la journée entièrement sur glacier et que je dois faire des passages en tête en tant que guide, je m’équipe d’un harnais classique. CiLAO bien sûr ????

Un véritable travail d’équipe où chacun a sa place

La rencontre et le travail avec toute l’équipe ont vraiment joué un rôle primordial. Marc est très compétent, il connaît son métier, et il est bien entouré par son bureau d’études. J’ai particulièrement apprécié la sensation que tout le monde est dans le même navire. On sent vraiment une équipe de gens compétents et motivés. De l’ingénieur à la couturière, tout le monde a le droit à la parole en bonne intelligence, avec un véritable respect humain des compétences de chacun. Si la couturière a une bonne idée, elle est écoutée et son idée retenue sans autre considération.

Et pour le sac TAKAMAKA 2D, quel était le “cahier des charges” ?

Sur le TAKAMAKA, il existait déjà le 100D (94 litres) pour les expé et le SUMMIT (28 litres) pour finir les courses. Le 2D est à mi-chemin entre les deux côté contenance avec ses 35 litres. On a gardé le côté ultra minimaliste et ultra léger. Il est particulièrement confortable pour le ski alpinisme, sans rien sacrifier à la solidité et à l’ergonomie. Ce sont souvent des points qui pêchent chez la concurrence : à force de vouloir faire plus léger, on se retrouve avec des poches pas vraiment confortables. En fait, chez CiLAO, la chasse au poids se fait dans la conception, pas seulement dans les matériaux.

En tant que guide, quand on porte régulièrement, ça fait une énorme différence : toujours le triptyque légèreté/ergonomie/robustesse.

Et côté coût, que pensez-vous du rapport qualité/prix ?

On dit souvent que la qualité a un prix ! C’est clair qu’entre les innovations, les choix matériaux, et la volonté engagée de garder la conception et la production en France, ça représente un tarif un peu plus cher. Après, si je considère que j’ai porté mes sacs près de 200 jours par an pendant plus de 10 ans, je me dis que le rapport qualité/prix est bon !

Selon les sorties que vous faites, possédez-vous plusieurs sacs ?

Oui bien sûr. Tout dépend de la sortie, de la durée, ou du client que j’accompagne. Par exemple, j’ai une cliente régulière qui aime bien avoir son petit café après le repas. Du coup, j’ai acheté un petit percolateur de voyage. Donc, forcément, il me faut parfois un volume plus important. En fait, j’ai à peu près un sac dans chaque gamme. J’aime beaucoup le TAKAMAKA 2D pour sa légèreté, mais ce n’est pas un grand volume avec ses 35 litres. En particulier, pour les cascades de glace par exemple. S’il faut prendre la corde et tout le matériel d’escalade, je préfère prendre un 57 litres (PAPANG 20D) et m’assurer que tout est dans le sac. Ce n’est pas très agréable d’avoir des choses qui traînent à l’extérieur. Cela peut même être dangereux.

Et côté équipement, les sacs sont volontairement minimalistes. Qu’en pensez-vous ?

En fait, c’est un aspect que j’apprécie particulièrement le côté épuré, presque minimaliste de l’accessoirisation. Ils proposent une gamme d’accessoires amovibles que je peux passer d’un sac à l’autre comme la poche de ceinture ou le porte-gourde de bretelle par exemple. Il n’y a pas un 10 000 fermetures avec des poches et des sous-poches. D’ailleurs, en général, les fermetures sont le point faible et ajoutent un poids supplémentaire. Chez CiLAO, c’est l’opposé et ça me plaît beaucoup. Ça me rappelle une anecdote, presqu’à l’origine de la rencontre en fait. Cinq ou six ans après avoir acheté mon premier sac, j’ai cassé une fermeture éclair. Ça me paraissait déjà une vie raisonnable pour un sac, mais j’ai quand même appelé le siège. Marc m’a invité à passer. Un café et un coup de pince plus tard, je repartais avec un sac à dos tout à fait fonctionnel, que j’utilise encore ! En fait, j’avais, comme beaucoup d’entre nous, trop chargé mon sac, et la fermeture s’était desserrée. Il n’a même pas été nécessaire de la changer, un coup de pince a suffi à la réparer ! Ça me paraît hyper écologique de pouvoir réparer sur place plutôt que de remplacer.

Les noms de sacs CiLAO indiquent des durées d’utilisation comme le one Day, 2D, 10D... ça vous parle?

Personnellement, j’avoue que je suis plus sensible au litrage. Je choisis la contenance de mon sac en fonction de mon client et de la course. Je ne prends pas toujours le même matériel. Et puis, j’avoue qu’il y a litrage et litrage. Il y a un standard, mais ils ont choisi un autre référent qui donne “de vrais litres d’eau”. Donc, 35 litres pour un sac à dos CiLAO, ça peut faire 40 chez un concurrent.

Vous arrive-t-il de recommander des sacs CiLAO ?

Bien sûr, j’ai une facilité à parler de ce que j’aime. Et pourtant, je ne touche rien (rires). Cette année, j’ai beaucoup fait essayer le VACOA 2D. Il a fait un tabac cet hiver. En règle générale, les clients passent la journée avec le sac et ils ne me le rendent pas le soir. Pourtant, les sacs d’avalanche sont souvent plus lourds en raison de l’Airbag et de la cartouche. À ski, c’est particulièrement sensible car le sac à dos peut vite mettre en déséquilibre. Ça fait vraiment la différence quand le sac reste plaqué sur le dos. Ça libère le mouvement et c’est bien plus agréable dans les descentes.

C’est quoi le prochain sac à dos de vos rêves ? Est-ce que vous avez un nouveau projet en tête ?

Le sac de mes rêves, je l’ai déjà sur le dos ! Alors pour le moment, je reste avec plaisir sur ce que je porte.