Un contrôle visuel avant chaque ouverture, la vérification systématique des EPI, la surveillance renforcée des points critiques et la formation du personnel sont indispensables pour garantir la sécurité des pratiquants et la conformité aux exigences réglementaires.
L’intégration de solutions pratiques (digitalisation, répartition des tâches, outils de gestion) permet de réduire la charge opérationnelle et de rendre les contrôles plus efficaces, tout en assurant la sécurité et la pérennité de l’activité. Ces mesures sont recommandées par les autorités et les organismes compétents, et facilitent la gestion quotidienne des parcs aventure.
Sommaire
- Points clés à retenir
- Pourquoi renforcer les contrôles en haute saison ?
- Inspection matinale complète : votre premier rempart
- Vérification des EPI : procédures entre chaque utilisation
- Surveillance renforcée des points critiques
- Formation et suivi des équipes
- Clés pour faciliter et optimiser les contrôles
Points clés à retenir
- Contrôle visuel quotidien avant chaque ouverture : obligation recommandée par les fiches pratiques du SDJES et la norme NF EN 15567-2.
- Vérification systématique des EPI avant chaque utilisation : obligation réglementaire pour garantir la sécurité des pratiquants.
- Surveillance renforcée des points critiques : tyroliennes, ateliers de début et de fin de parcours, systèmes de freinage.
- Formation et qualification du personnel : CQP OPAH recommandé ou obligatoire selon la convention collective, diplômes requis pour l’encadrement.
- Traçabilité et documentation : registre de contrôle, rapports d’incidents et de maintenance à conserver.
- Optimisation des contrôles : digitalisation, répartition des tâches, priorisation des zones, outils de gestion, débriefing.
Pourquoi renforcer les contrôles en haute saison ?
En période de forte affluence, la fréquentation des parcs aventure explose, augmentant l’usure des installations et la sollicitation des équipements. Les données de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) montraient que 57 % des accidents d’accrobranche surviennent en juillet et août, et 75 % entre juin et septembre. Cette période nécessite donc une vigilance accrue pour garantir la sécurité des pratiquants.
Inspection matinale complète : votre premier rempart
Les fiches pratiques du Service Départemental à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (SDJES) précisent qu’un contrôle visuel doit être effectué avant chaque ouverture du site de parcours acrobatique en hauteur (PAH). Ce contrôle porte sur la propreté, le dégagement autour des équipements, l’absence d’arêtes vives ou de pièces manquantes, et l’état général des installations. Les fabricants doivent fournir des instructions de maintenance indiquant la périodicité des contrôles, qui dépend de l’intensité d’utilisation et de l’âge des équipements.
Contrôle des parcours et structures
L’inspection matinale doit vérifier l’état des parcours, des plateformes, des points d’ancrage et des lignes de vie continues. Les points d’ancrage doivent être stables et exempts de corrosion, tandis que les plateformes doivent être propres et sécurisées.
Vérification des lignes de vie continues
Les lignes de vie doivent être clairement identifiées et contrôlées visuellement pour détecter tout fil cassé, usure ou corrosion. Les dispositifs de progression (tyroliennes, mâts de pompier) doivent être vérifiés pour leur bon fonctionnement et leur intégrité.
État des plateformes et points d’ancrage
Les plateformes et points d’ancrage doivent être solides, stables et adaptés à la charge des pratiquants. Les dispositifs de protection collective (filets, matelas, balustrades) doivent être en place et en bon état.
Vérification des EPI : procédures entre chaque utilisation
Les équipements de protection individuelle (EPI) doivent être vérifiés avant chaque utilisation par l’opérateur du parc. Cette vérification inclut l’état des sangles, des boucles, des connecteurs et la présence du marquage CE. Les EPI doivent également faire l’objet d’un contrôle annuel par un organisme compétent et après tout événement exceptionnel.
Inspection visuelle des harnais
Vérifier l’absence de coupures, de brûlures ou de signes d’usure anormale des sangles et des coutures. Le marquage CE doit être lisible et présent.
Contrôle des mousquetons et connecteurs
Vérifier le bon fonctionnement des mousquetons, l’absence de corrosion et de déformation. Les connecteurs automatiques doivent être testés pour leur verrouillage.
Test fonctionnel des poulies
Les poulies doivent être testées pour leur roulement fluide et leur fixation correcte au harnais.
Surveillance renforcée des points critiques
Certaines zones du parcours sont plus exposées à l’usure et aux défaillances, notamment les premiers et derniers ateliers, ainsi que les tyroliennes et leurs systèmes de freinage. Ces points critiques doivent faire l’objet d’une surveillance renforcée en période de forte affluence.
Zones à forte usure
Les zones les plus fréquentées (ateliers de début et de fin de parcours) doivent être inspectées plus fréquemment pour détecter tout signe de fatigue ou d’usure.
Tyroliennes et systèmes de freinage
Les tyroliennes et leurs dispositifs de freinage doivent être contrôlés quotidiennement pour garantir leur efficacité et la sécurité des pratiquants.
Formation et suivi des équipes
Le personnel chargé de la surveillance et de l’encadrement doit être formé et qualifié. Pour les parcours autonomes, un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) « Opérateur de PAH » est recommandé, voire obligatoire selon la convention collective appliquée. Pour les parcours encadrés, l’encadrant doit être titulaire d’un diplôme ou titre professionnel sportif en rapport avec l’activité (escalade, alpinisme, etc.) .
Module d’intégration sécurité
Les nouveaux opérateurs doivent suivre une formation initiale et un stage pratique, et être accompagnés par un tuteur expérimenté.
Outils de suivi et de contrôle
Un registre de contrôle doit être tenu pour assurer la traçabilité des vérifications quotidiennes et périodiques. Les rapports d’incidents et de maintenance doivent être intégrés à la documentation du site.
Clés pour faciliter et optimiser les contrôles
Les contrôles quotidiens sont essentiels mais peuvent représenter une charge importante pour les équipes. Voici des solutions concrètes pour les alléger et les rendre plus efficaces, tout en restant conformes à la réglementation :
- Check-lists digitalisées : Utiliser des applications ou tablettes pour cocher chaque point de contrôle, éviter les oublis et générer automatiquement les rapports. Cela permet de gagner du temps et d’assurer la traçabilité des opérations.
- Répartition des tâches : Répartir les zones de contrôle entre plusieurs opérateurs pour couvrir rapidement l’ensemble du site.
- Priorisation des zones à risque : Commencer par les zones les plus sollicitées ou critiques (tyroliennes, ateliers de début/fin de parcours, points d’ancrage).
- Routine matinale : Intégrer le contrôle dans la routine d’ouverture, en suivant toujours le même ordre pour ne rien oublier.
- Documentation et suivi : Tenir un registre papier ou numérique, prendre des photos des anomalies détectées pour faciliter la communication avec la maintenance et l’archivage.
- Numérotation des EPI : Numéroter ou étiqueter chaque EPI pour suivre leur utilisation, leur contrôle et leur maintenance.
- Outils de gestion (GMAO) : Utiliser des systèmes de gestion de la maintenance assistée par ordinateur pour planifier les contrôles, envoyer des alertes et générer des rapports.
- Débriefing et innovation participative : Organiser des débriefings rapides à la fin de chaque journée pour recueillir les observations des opérateurs et ajuster les procédures.